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Eau potable et Glyphosate …

L'eau de la Montagne Noire est réputée très bonne à boire. Des villages coté est du Sicoval bénéficient de cette eau.

L'eau potable de Clermont-le-Fort vient de l'usine de traitement des eaux de Vieille-Toulouse qui est puisée soit dans la Garonne soit dans l'Ariège suivant le taux de pollution de ces captages.

Eaux de la Montagne Noire : L'Institution fête ses 70 ans d'existence

30 janvier 2019 -- La Dépêche du Midi -- Emile Gaubert

En ce début d'année 2019, l'Institution des eaux de la Montagne Noire (IEMN) entame sa 70e année au service de la population. Une nouvelle année choisie par l'actuel président de l'Institution, Gilbert Hébrard pour fêter les 70 ans car c'est le 5 août 1948, que sous l'impulsion des trois départements de l'Aude, la Haute-Garonne et le Tarn, fut créée l'Institution interdépartementale pour l'aménagement hydraulique de la Montagne Noire.

C'est l'héritage de Pierre-Paul-Riquet, le bâtisseur visionnaire qui, il y a 350 ans, avait pensé à utiliser l'eau de la Montagne Noire pour le mettre au service de la population avec son Canal du Midi», rappelait le président Hébrard avant de retracer les grandes étapes qui ont marqué ces 70 ans d'alimentation en eau, d'abord pour le Lauragais et aujourd'hui jusqu'à Toulouse, Carcassonne et Graulhet. « En plus de l'eau potable et d'irrigation pour l'agriculture grâce aux barrages des Cammazes et de la Galaube, qui nous permettent de ne jamais connaître les restrictions même par fortes chaleurs; nous alimentons 1 000 foyers en électricité grâce à la retenue de Malamort».

Pour le sénateur Alain Chatillon: « l'histoire de Pierre-Paul Riquet est exemplaire car il a mis toute sa fortune au service d'un chantier public qu'il ne verra même pas achevé puisqu'il meurt ruiné un an avant sa mise en eau», expliquait-il en saluant aussi l'ancien maire de Revel, Roger­ Sudre, un des cofondateurs de l'Institution.« Il est important d'avoir ce genre d'action consensuelle sur trois départements et qui dure encore, 70 ans après. Il faut cesser de décider de tout à Paris et laisser le pouvoir au plus près des habitants», ajoutait-il.

Dès le début des années 1940, les élus locaux avaient impulsé l'idée d'adduction d'eau pour des secteurs plus ou moins vastes du Lauragais. La problématique alors soulevée consistait à prendre l'eau là où elle est, dans la Montagne Noire et l'amener là où elle n'est pas, sur les collines moins élevées de ce Lauragais agricole si sensible à la sécheresse. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le ministre des Travaux Publics et des Transports donne son aval pour la création d'une structure chargée de l'aménagement complet des ressources hydrauliques et ainsi satisfaire les besoins légitimes des populations lauragaises. « Aujourd'hui, l'IEMN est toujours chargée de cette histoire fondée sur une logique de coopération au service de l'intérêt général», se réjouit Gilbert Hébrard.

Emile Gaubert

Alimentés en eau par l'IEMN.

Aujourd'hui, l'Institut des eaux de la Montagne Noire alimente en eau potable et d'irrigation agricole, près de 210 000 habitants sur 220 communes réparties sur les départements du Tarn, de Haute-Garonne, de l'Aude, grâce à ses deux barrages des Cammazes et de la Galaube, avec ses trois usines de traitement des eaux de Picotalen, sur la commune de Sorèze.

L'IEMN a pour mission principale: de produire de l'eau potable de qualité; d'assurer à l'agriculture ses besoins en eau; de participer à l'alimentation du Canal du Midi; de réaliser les ouvrages pour le stockage, le transport, la potabilisation et l'acheminement en eau vers les usagers pour les différents syndicats.

- 5 août 1948. Création de l'Institution interdépartementale pour l'aménagement hydraulique de la Montagne Noire.

- 1953 à 1958. Construction du barrage des Cammazes (notre photo).

- 1959. Construction de la conduite d'amenée d'eau brute de 500 mm et de l'usine Picotalen 1.

- 1960. Construction du réseau d'alimentation d'eau potable.

- 1970. Construction de la conduite d'amenée d'eau brute de 900 mm.

- 1973. Construction de l'usine de Picotalen 2

- 1989 à 1991. Construction de la conduite d'amenée d'eau brute de 1000 mm.

- 1995. Construction de l'usine de traitement des boues hydroxydes.

- 1997. Modernisation de l'usine de Picotalen 1.

- 1999 à 2001. Construction du barrage de la Galaube.

- 2007. Obtention de la certification de qualité ISO 9001.

- 2012. Construction de l'usine de Picotalen 3.

- 2016 à 2018. Projet« lnterc'eau » avec la réalisation d'un réseau de 40 km pour la nouvelle desserte de 35 000 habitants jusqu'à Graulhet.

Vieille-Toulouse - L'usine de production d'eau potable modernisée

23/06/2018 -- La Dépêche du Midi

Située en bord de Garonne, sur la commune de Vieille-Toulouse, l'usine de PSE a été mise en service en 1974 sous la maîtrise d'ouvrage du conseil général de la Haute-Garonne, avec une capacité de production de 10 000 m3/jour. Bien que par la suite des améliorations régulières ont été apportées comme par exemple le traitement au charbon actif, l'ozonation, l'automatisation, l'acidification et la création d'un puits de secours, des travaux d'extension nécessaires se sont fait jour, face à la démographie toujours croissante du secteur sud-est toulousain.

Pour faire face à la demande, une nouvelle tranche de travaux a été prévue avec l'extension et la modernisation de l'usine, laquelle a débuté en mars 2015 et vient de se terminer. L'usine de traitement permet ainsi de produire jusqu'à 1700 m³ par heure (34 000 m³/ jour) avec pour objectif à l'horizon 2030 d'augmenter la production d'eau potable à 2 500 m³ heure (50 000 m³ /jour). L'eau puisée dans la Garonne ou l'Ariège, est traitée par l'usine avant d'être acheminée vers les réservoirs de têtes de Pechbusque et de Ramonville, puis être distribuée vers les 38 000 habitations du sud-est toulousain.

Les atouts des travaux

L'ensemble de ces nouveaux travaux réalisés a consisté en une augmentation notable de la capacité des prétraitements, une compacité des ouvrages avec des possibilités d'évolution ; une amélioration des performances en matière de qualité de l'eau ; la sécurisation de la filière de traitement vis-à-vis du risque d'inondabilité ; le traitement des terres de décantation améliorant la qualité de l'eau rejetée en Garonne ; une filière sécurisée, moderne et performante ; la sécurisation de l'alimentation en eau brute par une double alimentation provenant de l'Ariège et de la Garonne en raison de la confluence toute proche.

Tour de contrôle

En complément de ces travaux, la salle de commande a été rénovée. C'est une véritable tour de contrôle de l'usine, celle-ci étant équipée d'un mur d'images associé à un pupitre de pilotage permettant de visualiser et d'interagir en temps réel sur les données réelles de l'usine, les alarmes et les délais de perte sur le réseau. Cet outil offre une surveillance efficace des différentes étapes de production, de distribution d'eau potable et sécurise l'ensemble des installations associées que sont l'usine, les réservoirs, les réseaux.

La production d'eau potable est soumise à des normes de qualités exigeantes. C'est pourquoi à chaque étape du traitement et de la distribution les agents effectuent au sein du laboratoire de l'usine des autocontrôles quotidiens, interprètent les résultats et mettent en place les mesures correctives nécessaires. Cette surveillance continue permet d'assurer une conformité de la qualité de l'eau distribuée, en complément des analyses réglementaires.

Le montant de la dépense de ces équipements s'est élevé à 6 450 000 €, financé à hauteur de 16 % par le conseil départemental, 10 % par l'agence de l'eau Adour Garonne, les 74 % restant à la charge de Réseau 31. L'inauguration s'est terminée par une visite guidée des installations rénovées et agrandies.

Ils l'ont dit lors des discours de présentation

Jacques Oberti, président du Sicoval : «L'eau est un bien précieux, cette nouvelle usine répond aux enjeux majeurs du développement urbain de nos territoires. Grâce à l'augmentation importante de sa capacité, car ce sont plus de 80 % de la production de cette usine qui dessert les communes du Sicoval, l'eau est un bien précieux d'une richesse inestimable».

George Méric, président du Conseil départemental : «L'eau c'est la vie ! C'est un bien commun, elle appartient à tout le monde, un bien précieuse et rare. Dans les années 2050, il manquera plus d'un milliard de mètres cubes d'eau dans la Garonne ! En présence de cette situation inquiétante, le conseil départemental et réseau 31 œuvrent conjointement pour relever ce défi. Si nous ne réalisons pas des réserves, nous serons confrontés à un manque qui sera dramatique pour nos populations.

Sébastien Vincini Président de «Réseau 31» : «L'eau est un enjeu primordial pour notre région.Chaque jour, avec les élus et les agents de Réseau31, nous engageons les actions pour veiller à la qualité de l'eau distribuée, à la préservation des milieux aquatiques, et plus largement à la qualité du milieu naturel. Nous sommes au cœur de la transition écologique, au cœur de votre vie quotidienne. Garantir qualitativement et quantitativement l'alimentation en eau potable des usagers du territoire sud-est de Toulouse. Cette nouvelle usine répond ainsi aux enjeux importants de développement urbain du territoire, grâce à une augmentation de ses capacités de production tout en préservant la qualité de la ressource».

6,5 M€ de travaux Les responsables lancent l'alerte

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Santé, Glyphosate dans les urines : 48 Toulousains vont déposer plainte

28/01/2019 -- La Dépêche du Midi -- Jean-François Lardy-Gaillot

Le glyphosate, principe actif de nombreux pesticides, est dans le collimateur de citoyens écologistes. Les résultats d'une campagne d'analyse de leurs urines effectuée le mois dernier à Toulouse viennent de tomber. Contaminés, quarante-cinq volontaires vont bientôt déposer plainte au tribunal de grande instance.

Le 21 décembre, dans le cadre d'un mouvement national, l'association Campagne glyphosate Toulouse Métropole organisait à Toulouse la première action de la campagne «J’ai du glyphosate dans mes urines, et toi ? ». Tôt le matin, au Hangar de la Cépière, devant huissiers, 48 personnes étaient venues pour faire analyser le taux de glyphosate dans leurs urines.

"Le glyphosate est le principe actif d'un certain nombre de pesticides, dont le roundup de Monsanto. Il est emblématique d'une agriculture chimique et industrielle avec toutes les conséquences catastrophiques que l'on connaît" indiquait Jacques Dandelot, membre actif de l'association.

31 fois le taux admissible dans l'eau potable

Quelques semaines plus tard, les résultats envoyés par le laboratoire sont, selon l'association, sans appel : en moyenne, 1,113 mg/L de glyphosate a été retrouvé dans les urines des participants. Le taux le plus fort atteint les 3,139 mg/L : à titre d’échelle, le taux de glyphosate pour qu’une eau soit jugée conforme selon la réglementation actuelle est fixé à 0,1 mg/L soit 31 fois moins !

Les résultats obtenus à Toulouse confirment les premiers venus d’Ariège, où des prélèvements avaient eu lieu au Fossat, le 11 décembre : 100% des citoyens ayant effectué ce test sont contaminés. En France, 250 personnes ont déjà participé aux tests. "Le glyphosate est au centre de nombreux débats et controverses. Des études sur les effets sanitaires, produites par les lobbies, jusqu’au travail de pression pour peser sur nos députés, la situation est inquiétante : dans quelle mesure le glyphosate retrouvé dans notre organisme impacte-t-il réellement notre santé ? Le principe de précaution est- il respecté dans la commercialisation du pesticide le plus tristement célèbre et des produits phytosanitaires en général ?" s'interroge Pascal Barbier, porte-parole du collectif et conseiller municipal d'opposition (Europe écologie Les Verts) à Plaisance-du-Touch.

Plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui

"Afin d’avoir des réponses", 45 citoyens toulousains vont poser ces questions devant les tribunaux. A l’instar des plaignants en Ariège, le collectif de la campagne «J’ai du glyphosate dans mes urines, et toi ?» de Toulouse va organiser un dépôt de plaintes commun, le 13 février 2019 à 13h30 au tribunal de grande instance de Toulouse. Les plaintes viseront "ceux qui rendent possible la commercialisation du glyphosate, notamment des commissaires européens, les fabricants de glyphosate et les responsables des autorités sanitaires pour « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée » ou "atteintes à l’environnement ».

Jean-François Lardy-Gaillot


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